Déclaration de la SOGC sur la stérilisation forcée

Le 12 juin 2024 | La Société des obstétriciens et gynécologues du Canada

OTTAWA, ON : La Société des obstétriciens et gynécologues du Canada (SOGC) condamne sans équivoque la pratique de la stérilisation forcée. Nous croyons que tous les médecins doivent s'assurer d'obtenir un consentement libre, préalable et éclairé pour toute procédure médicale, en particulier celles impliquant une contraception permanente. Le choix de contraception d'une femme doit être fait par elle-même en se basant sur des informations concernant la sécurité, l'efficacité et l'accessibilité. Ses croyances personnelles, sa culture, ses préférences et sa capacité à utiliser la méthode choisie doivent être respectées.

En 2019, la SOGC a publié un avis avec des recommandations claires pour les obstétriciens et gynécologues sur les soins contraceptifs non coercitifs. Cela faisait suite au racisme systémique révélé par le traitement tragique de Joyce Echaquan et au processus de vérité et réconciliation qui a suivi. Nous reconnaissons les barrières systémiques et le racisme continuant dans le système de santé canadien et reconnaissons notre responsabilité de traiter ces questions.

La SOGC a pris des mesures pour éduquer et faciliter le dialogue avec les prestataires de soins de santé qui offrent des services de santé sexuelle et reproductive au Canada et à l'étranger. Notre programme d'éducation clinique inclut désormais des discussions sur les impacts durables des préjudices historiques contre les peuples autochtones et sur la promotion d'un environnement de soins de santé inclusif et équitable. Nous avons également engagé un dialogue international sur le consentement en matière de santé reproductive parmi les patients des Premières Nations, Inuits et Métis, notamment lors d'une conférence organisée par la Fédération internationale de gynécologie et d'obstétrique (FIGO).

À travers notre balado sur la santé des femmes de la SOGC, nous promouvons des soins contraceptifs sans coercition et les avantages d'une planification familiale sûre et volontaire. Nous avons également témoigné devant le Comité sénatorial permanent des affaires juridiques et constitutionnelles sur le projet de loi S-250, qui propose de modifier le Code criminel concernant la stérilisation forcée.

La SOGC croit fermement que toutes les femmes, quel que soit leur niveau d'éducation, leur statut socio-économique ou leur origine ethnique, doivent avoir l'autonomie de décider de subir une contraception permanente. Les médecins ont une obligation éthique d'incarner le principe de « d'abord, ne pas nuire ». Cela implique de créer un environnement de soins de santé sûr et inclusif pour tous. Cela signifie également d’aborder les conversations sur toutes les options de contraception avec humilité culturelle, sensibilité culturelle et compassion. Respecter l'autonomie d'une femme concernant ses décisions sur la forme de contraception qu'elle souhaite ou dont elle a besoin nécessite un conseil non directif et sans jugement qui place les souhaits de la patiente au centre des soins.

La SOGC reste engagée à promouvoir des soins contraceptifs respectant la dignité, l'autonomie et les droits de toutes les femmes, en veillant à ce que leurs décisions soient véritablement éclairées et respectées.

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Kelsey MacDonald
Directrice des communications et des affaires publiques
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